Parmi tous les moulins et domaines oléicoles que nous avons visités, celui d’Eric Martin est un peu spécial à nos yeux. C’est le tout premier moulin que nous ayons eu l’occasion de voir alors que nous commencions notre parcours de chercheurs d’or vert.
Le retour aux racines
C’est à La Magnanerie, dans le sud de l’Ardèche, sur les premiers plateaux des Cévennes, à 400 m d’altitude, qu’Eric Martin a repris, en 2008, la ferme familiale (dont il représente la 5e génération).
Ses études de management et de marketing l’ont porté vers un début de carrière de consultant mais l’appel de ses racines a été plus fort. Sa passion pour la terre, et plus particulièrement pour l’olivier, l’a poussé à reprendre les 8 ha familiaux (27 ha aujourd'hui), à y planter de nouveaux arbres (8 000 aujourd’hui) et à se faire certifier bio.
Eric Martin et sa femme Émilie ont fait le choix de ne produire que des huiles d’olive de caractère, haut de gamme, en fruité vert (récolte précoce de fin septembre à fin octobre).
Une production maîtrisée de A à Z
En 2014, Eric Martin investit dans son propre moulin (un luxe rare !) qui lui permet de maîtriser l’intégralité du processus de production, de la parcelle, en passant par la transformation de l’olive, jusqu’au conditionnement.
Nous avons eu l’occasion de visiter les oliveraies et le moulin de La Magnanerie en avril 2019. En partie seulement ! En effet, l’exigent et précis Eric Martin contrôle sans compromis l’accès à ce temple sacré dans lequel naît l’or vert si convoité de La Magnanerie.
Les chanceux visiteurs sont uniquement autorisés à accéder à la partie du moulin dédiée à la pesée et au lavage des olives.
Une fois propres, les olives passent dans une seconde partie du moulin, pour les phases de broyage, de malaxage, d’extraction, de décantation et de filtration, réservées au maître des lieux. Le visiteur est invité à observer de loin cette seconde pièce du moulin afin d’assurer une hygiène irréprochable lors de la transformation du fruit.